Les timides

La timidité pousse les gens à éviter toute situation qui pourrait les stresser. La timidité apparaît dans des situations différentes et s’exprime différemment pour chaque individu.

La timidité est souvent liée au caractère de chacun, à ses attentes et à ses peurs.

Il y a aussi des raisons liées à votre histoire, qui peuvent faire que vous vous sentez timide dans une situation ou une autre. Instinctivement, vous évitez les situations qui peuvent nous exposer au jugement des autres. La timidité n’empêche pas de vivre heureux.

La timidité peut se surmonter. Tout le monde ressent à un moment ou l’autre dans sa vie le sentiment de gêne lié à la timidité, et en général ce n’est pas trop grave. Généralement, avec le temps et l’expérience, la confiance en soi augmente et la timidité diminue. Tout le monde peut apprendre à affronter le regard des autres. Par contre, lorsque la timidité vous empêche d’accomplir vos rêves ou vous isole sentimentalement ou socialement, il est bon de prendre conscience des situations qui vous rendent timide afin s’essayer de vous améliorer. La timidité peut évoluer négativement et mener à l’isolement ou à la dépression… Plus difficile à gérer est la timidité chronique et généralisée. Celle-là témoigne d’un malaise intérieur et de difficultés relationnelles qui entravent douloureusement tout épanouissement personnel.

Certains timides sont faciles à reconnaître, car ils manifestent des signaux visibles que l’on connaît bien comme baisser les yeux, rentrer la tête dans les épaules, rougir. Il y a aussi ceux qui, pour compenser, manifestent le comportement opposé, une sorte de « bluff social ». Ceux-là vont se cacher derrière une froideur, une attitude arrogante ou un certain dédain. Ces timides-là camouflent leur hypersensibilité au jugement d’autrui.

Il y a plusieurs types de timides. En voici quelques-uns.

Ils se sentent timides dans les situations où il y a du monde. Les timides introvertis ont de la peine à se sentir à l’aise de parler à des inconnus ou encore à participer à des réunions sociales où il y du monde. Le plus dur pour eux est de parler en public et ils feront tout pour l’éviter.

Les timides extravertis ressentiront un sentiment de timidité plutôt dans l’intimité.

Ils se sentiront mal à l’aise dans les situations de face à face : les rendez-vous amoureux, les entretiens d’embauche, etc. Dès qu’ils sont en présence d’une telle situation, les timides extravertis auront envie de fuir.

Certains timides ont tellement peur du jugement des autres qu’ils n’affirment pas leur propre personnalité. Au lieu de cela ils vont adopter toutes sortes de personnalités pour s’adapter aux gens autour d’eux. Leur objectif est de se montrer aimable avec tous afin de se faire accepter sans être jugé. A force de s’adapter aux autres, les « timides-caméléons » vont perdre de vue qui ils sont vraiment.

Dans cette méconnaissance d’eux-mêmes, dans cette non-réalisation, ils sont plus que jamais la proie du désir d’autrui.

Ils n’existent plus que dans le regard des autres, seuls capables alors de leur donner vie.

A force de ne rien laisser passer de leurs émotions, de leurs idées personnelles, comment ces timides pourraient-ils découvrir ce qu’ils tiennent si fortement caché?

Cette attitude va les faire passer à coté de l’essentiel : ce qui pourrait les rendre heureux.

Ces timides-là écoutent bien plus qu’ils ne sont écoutés.

Ils éviteront de créer des liens, d’approfondir leurs relations.

1. Parler de soi autant que d’écouter :

  • Parler de soi c’est s’ouvrir à l’autre.
  • Parler de soi c’est montrer un lien de confiance.
  • Parler de soi, c’est aussi et surtout une chance de dialoguer, d’approfondir la relation avec l’autre, de se montrer tel que l’on est… et même d’être apprécié.
  • Parler de soi ne veut pas dire ne veut pas forcément dire être narcissique, il est possible de parler de soi tout en restant humble.

2. Oser s’affirmer :

La vraie affirmation de soi n’existe que si elle est accompagnée du respect.

S’affirmer implique donc deux types de respect : le respect de soi et le respect d’autrui.

1.   Le respect de soi-même en exprimant ses besoins et en voulant défendre ses droits.

Il s’agit d’exprimer ce que l’on pense, ce que l’on ressent et comment on voit la situation.

2.   Le respect pour l’autre en respectant les besoins et les droits de l’autre.

Il s’agit de se montrer prêt à écouter et à essayer de comprendre ce que l’autre pense, ressent et comment il voit la situation. Une des raisons majeures pour apprendre à communiquer et à se comporter de façon affirmative, c’est que cela accroît le respect de soi-même. Les individus qui ont de la difficulté à s’exprimer dans plusieurs situations et avec plusieurs personnes disent qu’ils ont un sentiment de faible estime de soi, de dépression, de grande anxiété dans leurs relations avec les autres. Ils se sentent non appréciés, utilisés par les autres, exploités. Ils ont des manifestations somatiques telles que maux de tête, douleurs à l’estomac, etc.

3. Oser commencer et maintenir une conversation :

La plupart du temps, ce qui empêche les timides de commencer une conversation avec quelqu’un, c’est:

1) L’anxiété.

2) Le fait de douter de soi.

3) Le fait de ne pas savoir comment commencer.

1) L’anxiété:  Il s’agit de transformer l’énergie de l’anxiété paralysante en une anxiété stimulante.

Le travail consiste à apprendre à avoir des pensées constructives et des comportements plus positifs et efficaces.

Une des pensées bloquantes type est la peur du jugement. De quel jugement avez-vous peur? Et de qui ? Est-ce aujourd’hui toujours juste d’avoir ces craintes là, ou appartiennent elles à votre passé ?

2) Douter de soi: Certains timides doutent que quiconque veuille ou apprécie de parler avec eux. Le conseil est d’oser prendre le risque d’engager la conversation, et de prendre confiance en soi petit à petit. Si l’on doute qu’une personne apprécie de nous parler, il s’agit de prendre une position plus objective dès que ce doute s’installe, et d’observer les signes verbaux et non verbaux de l’autre afin d’identifier son ressenti.

Une personne qui ne veut pas parler avec vous:

Elle va sourire très peu, avoir un regard plutôt hostile ou ne pas vous regarder, être tendue, nerveuse, avoir une voix dure, répondre très brièvement et « sèchement » à vos questions, et ne pas poser elle-même de questions.

Une personne qui a envie de parler avec vous:

Elle va sourire, avoir un regard, une voix et des gestes chaleureux, accueillants, répondre à vos questions en donnant de l’information sur elle-même et poser elle aussi des questions. A partir de ces signaux, vous pouvez savoir si une personne est prête à parler avec vous et décider si oui ou non vous allez commencer ou continuer une conversation avec cette personne. L’observation de faits concrets sera une habitude à avoir, et est une démarche plus constructive que le doute.

3) Ne pas savoir comment commencer: Un timide peut apprendre comme les autres à entamer une conversation.

Certains pensent que pour commencer une conversation, il faut dire quelque chose d’intéressant ou de drôle comme le font certains, et de ce fait préfèrent ne rien dire.

En réalité, le plus important est de montrer à l’autre que l’on s’intéresse à lui et tout simplement que l’on cherche a engager une communication. Si un lien doit se créer entre vous, cela se fera naturellement au cours de la conversation. Alors n’ayez plus peur de dire des banalités comme de parler du temps qu’il fait, car ce qui compte c’est de briser le silence et de créer une ouverture à la communication. Un petit « truc » consiste à utiliser ce qu’il y a de commun entre vous deux, ou de trouver des indices dans sa tenue.

Par exemple, s’il est habillé du style sportif, alors tentez de parler de sport.

Ensuite, quant « la glace est brisée » et que vous avez observé que l’autre est consent à parler avec vous, vous pouvez graduellement élargir le champs de la conversation.

Les principaux comportements verbaux

qui nous permettent d’entrer en contact avec quelqu’un et de maintenir la conversation sont les suivants :

1. Poser des questions ouvertes.

2. Écouter l’autre d’une façon active et sincère

3. Donner de l’information sur soi, ouvrez-vous

4. Utiliser l’information que l’autre vous donne sur lui-même pour nourrir la conversation.

 

  1. Acceptez-vous  : ne vous voilez pas la face et ne cherchez pas de faux prétextes pour refuser une sortie, un entretien professionnel ou un rendez-vous galant.

Vous êtes timide, acceptez-vous tel quel.

  1. Vivre avec : la timidité est mieux acceptée que vous ne le croyez. Un timide n’est pas ridicule mais touchant. Il développe chez les autres un instinct de protection quasi-maternel.
  2. Parlez-en : expliquez à vos proches quelles sont les situations qui vous embarrassent, les personnes qui vous impressionnent. Demandez leur comment ils pourraient vous soutenir.
  3. Lancez-vous :c’est la seule façon de vous rendre compte que les scénarios négatifs que vous avez conçus dans votre tête ne seront pas vérifiés, et peu à peu vous reprendrez confiance en vous.
  4. Exposez-vous La pratique d’une activité sportive, des cours de chant ou de danse s’avèrent être des moyens d’intégration à un groupe, d’échanges et de convivialité, qui permettent de lutter contre l’isolement dû à la timidité.
  5. Affrontez le mythe : la timidité est une peur liée en majorité aux croyances.

La croyance que quelque chose de terrible va vous arriver si vous vous retrouvez dans des situations qui provoquent un sentiment de timidité.

« Le plus ridicule est d’avoir peur du ridicule »

Trouvez la force et le courage en vous d’oser!

« La certitude d’être aimé donne beaucoup de grâce à un esprit timide en lui rendant le naturel. »

de André Maurois, extrait de De la conversation

« La pudeur est une question d’éclairage. »

de Etienne Rey, extrait de la préface de De l’Amour de Stendhal

« La modestie est une vertu, la timidité est un défaut. »

Thomas Fuller, écrivain anglais

« La timidité, c’est un défaut terrible, ça masque toutes vos qualités. »

Patrick Timsit

Livres

Recommandés