Être parent de zèbre

Être parent est tout un univers que l’on découvre au fur et à mesure.

Les avantages en tant que zèbres, est l’instinct très développé, la capacité de ressentir les besoins de son enfant. Être un parent et zèbre comprends des challenges en plus.

Les Challenges sont: 

  1. La Fatigue
  2. Le besoin d’être seul
  3. La routine
  4. L’ennui intellectuel
  5. L’ennui du corps
  6. Le mélange des émotions

1. la fatigue 

Les zèbres sont sensibles à la fatigue. Les bébés, les enfants ont l’art de fatiguer leurs parents malgré eux. Il y a les cauchemars, les gastros, les dents, les fièvres, les otites, les peurs, l’agitation… toutes ces bonnes raisons qui nous réveillent la nuit.

L’hyper fatigue accumulée nous rend irritable et moins performant intellectuellement et physiquement.

Prenez soin de vous.

Demandez de l’aide.

2. Le besoin d’être seul 

Les zèbres ont beaucoup besoin de se ressourcer dans leur bulle, dans la solitude. Les enfants en bas âge demandent beaucoup d’attention et de soin. L’hyper sollicitude peut être vécue comme du harcèlement. Parfois il est difficile pour le zèbre de trouver un moment seul. Si vous n’avez pas d’aide, alors vous faites de votre mieux. Vous pouvez vous isoler avec des écouteurs pendant que vos enfants regardent un dessin animé. Comme cela vous restez en leur présence, mais vous pouvez donner une pause à votre esprit.

Il est important de leur expliquer le geste : « Je vous aime, et aussi, je vais me mettre un moment dans ma bulle, faites-moi signe si besoin. » Il est important de cadrer les enfants avec bienveillance. Ils apprendront le respect, et la patiente.

3. La routine

Qui dit enfant, dit routine. Une enfant bien régler est un enfant serein. Seulement la routine n’est pas ce que préfère les zèbres. La routine, c’est une question de perspective. La routine au travail peut être ennuyeuse mais la routine avec ses enfants est un privilège. Quand on est en présence de ces enfants, il circule une énergie de joie et d’amour. Soyez en présence et vous ne verrez pas le temps passer.

4. L’ennui intellectuel

Oui les petits enfants n’ont pas de discussions intellectuelles et parfois on peut se sentir sous-stimulé et s’ennuyer intellectuellement. De nouveau c’est une question de perspective. Vous pouvez choisir de voir différemment la situation. Il y a des merveilleux livres sur le développement cognitif et comportemental des enfants. Il y a des jeux à faire ou nous pouvons observer leur évolution. Chaque âge est passionnant et vous pourrez vous émerveiller de leur progression.

5. L’ennui du sport 

A l’arrivée des bébés nous ne pouvons plus tellement faire de sport. Pour les sportifs cela peut être un challenge. Par le sport nous produisons de la dopamine et sérotonine. Si la production s’arrête nous pouvons nous sentir déprimé. Soyez créatif et trouver des activités physiques à faire en harmonie avec votre bébé. Vous pouvez l’emmener à la piscine faire des promenades à pied ou à vélo. Veillez à sa sécurité et au bon timing avec son biorythme.

En attendant de retrouver un rythme, vous pouvez prendre des compléments alimentaires et modifier votre alimentation. Augmentez les protéines, le magnésium, et les vitamines B6 B12. Pour plus de détails personnalisés voyez un naturopathe ou micro-nutritionniste.

6. Les émotions

Les zèbres sont hyper-empathes ce qui fait que quand un membre de la famille va mal le zèbre à tendance à absorber son émotion et va rapidement aller mal aussi. C’est pour cela qu’il est important d’apprendre la gestion des émotions. Il est possible de ressentir de l’empathie, d’aimer sans faire l’éponge. Il y a plusieurs techniques simples à apprendre et appliquer.

Les différent type de parent de zèbre

Être parent est un challenge pour tous. Inconsciemment nous imitons nos parents et aussi nous souhaitons stopper certains de leur comportement, et en améliorer d’autres. C’est cela l’évolution consciente.

Je vais schématiser en 3 catégories de parents :

  1.  Les parents tyrans dominants, contrôlant.
  2.  Les parents sage, équilibrés, assertifs, respectueux, avec un bon leadership.
  3.  Les parents laxistes, soumis, passifs.

Le but est d’être ni tyran ni soumis. Quand les parents sont dans les extrêmes, il y a des chances que les enfants soient aussi en réponse dans les extrêmes. Soit extrêmement dominants, rebelles, soit extrêmement soumis passifs voulant plaire à tous. D’avoir un couple parental dominant dominé n’est pas très sain pour les enfants car ils normalisent ces deux postures.

Le but est d’être un parent équilibré, assertif, qui se respecte lui-même et qui respecte ses enfants. Travaillez votre leadership et faites-en sorte qu’il soit juste.

Soyez humble, et parlez librement de votre vulnérabilité, votre non-omnipotence. Quand vous ne connaissez pas une réponse à une question, cherchez ensemble les réponses.

] Ne vous faites pas respecter par les cris, votre enfant apprendra juste la peur.

] Ne vous faites pas respecter par le chantage, vous en ferez des dépendants.

] Ne répétez pas les instructions.

Dites votre instruction une fois. S’ils n’ont pas appliqué la consigne, alors accompagnez-les en douceur. Suivez les tableaux qui vous disent quelles tâches ils sont capables de faire, à quel âge, pour ne pas leur en demander trop, ni pas assez. Le but est de les accompagner pour leur autonomie. (Vous trouverez de très bons tableaux sur pinterest.)

Soyez patients avec vos enfants et surtout avec vous-même. Prenez soin de vous, et donnez-vous des moments pour vous ressourcer. Quand une situation devient compliquée, prenez de la distance. Osez demander de l’aide.

Gardez un cadre ferme et des limites saines jusqu’au bout. Un parent doit se montrer confiant et solide avec du leadership.

Le capitaine :

Être parent c’est être le capitaine d’un navire. Seriez-vous à l’aise de monter sur un navire pour faire une croisière où le capitaine est hésitant, rempli de doute, qui laisse tout faire à ces matelots et passagers, sans aucun leadership ?

Bien sûr que non. Vous monterez sur un navire où le capitaine est confiant, bien renseigné, sûr de lui, et avec un bon leadership. Pour les enfants c’est la même chose. Ils ont besoin de vous sentir confiant, cohérent et à l’écoute. Activez votre leadership sain, c’est-à-dire ni trop rigide ni trop laxiste. Si vous parents ont eu un médiocre leadership soit trop autoritaire, soit trop laxiste, alors cherchez de nouveau rôle modèle. Des modèles dans la vraie vie ou la fiction, contemporains ou du passé.

L’évolution

Acceptez que l’évolution de votre enfant ait des cycles. Les régressions font partie du développement. Ne vous inquiétez pas trop quand elles arrivent. En général, elles arrivent juste avant une évolution. C’est comme s’il prenaient leur élan pour sauter une étape.

Les techniques qui marchent aujourd’hui ne marcheront pas forcément demain.  Soyez créatifs.

Si vous n’êtes pas zèbre, alors vous allez découvrir un nouvel univers, un nouveau langage. Grâce aux partages de connaissances par les livres, les amis, les médias, vous allez pouvoir mieux comprendre votre enfant et aussi l’autre parent.

Si vous avez été victime de violence verbale pendant votre enfance, il y a des chances pour que vous aussi soyez violent verbalement. Si c’est le cas, ne vous jugez pas, soyez proactif, et coupez le cycle de la violence en apprenant des techniques de communication non-violente et la psychologie positive.

Il y a 5 catégories de parent de zèbres :

1. Parent zèbre blessé

Le parent-zèbre blessé a été rejeté ou critiqué pendant son enfance. On lui a dit qu’il était trop sensible, trop ceci ou cela ; il s’est peut-être fait harceler à l’école. Tant qu’il n’a pas fait un travail sur lui, il va, soit bousculer le coté sensible de son enfant, soit le sur-protéger. L’idée est de soigner son enfant intérieur, de guérir ses blessures, de se libérer de son ressentiment afin de pouvoir accueillir son enfant tel qu’il est.

2. Parent-zèbre en découverte

C’est celui qui est en train de comprendre qu’il est aussi un zèbre. Il fera le chemin de découverte de soi en parallèle avec son enfant. Quand on découvre qu’on est zèbre à l’âge adulte, on peut passer par une phase de deuil, ressentir de la tristesse et le regret de n’avoir pas été compris avant. Soyez patient et savourez le plaisir d’aller à la rencontre de son « vrai moi ».

3. Parent-zèbre épanoui

C’est celui qui vit bien sa zèbritude. Il se connait bien. Il accueillera facilement la sensibilité de ses enfants. Il est capable de lui transmettre de bons outils pour qu’il puisse s’adapter à son environnement tout en restant loyal à sa vraie nature. Pensez à lui parler de l’univers des non-zèbres.

Les parents-traditionnels de zèbres

Le parent-traditionnel accueillant va apprendre les codes et le langage de son zèbre. En parallèle, il comprendra mieux l’autre parent (qui sera forcément un zèbre, vu que c’est génétique). Les zèbres et les non-zèbres doivent les deux, faire un effort pour comprendre l’univers et le langage de l’autre.

Le parent zèbre rejetant

Il peut se montrer blessant, voire agressif avec son zèbre. Il ne comprend pas sa différence et surtout ne cherche pas à le comprendre. Ils disent souvent des phrases comme : « Ce n’est pas une excuse ! » « Arrête de pleurer ! » « Tu es trop…… » « Ne sois pas si sensible ! »

Si votre parent était comme cela, je vous recommande de faire un travail sur votre enfant intérieur. Si votre conjoint est comme cela, soyez patient, expliquez-lui le droit à la différence en douceur. Si vous vous reconnaissez, alors c’est que vous êtes prêt accueillir le changement. Qu’est-ce qui vous met tant en colère ? De quoi avez-vous peur ?

Les hypersensibles ont leur place dans notre société. Ils ont même une place importante. On peut survivre et même vivre bien en tant qu’hypersensible. Donnez à votre enfant une chance de devenir le meilleur de lui-même.

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